Le village japonais se compose de trois maisons traditionnelles du XIXe siècle, dont deux ont été entièrement démontées puis remontées après restauration. « Après dix mois de travaux, Yoshikazu Shibukawa, le maître menuisier venu spécialement de Kyoto pour les rénover, a confié les constructions aux bons soins des agents du conseil départemental (CD92), propriétaire des lieux. […] pour redonner vie à ces architectures à la fois délicates et incroyablement résistantes, Maître Shibukawa et ses assistants ont carrément démonté puis remonté fidèlement les constructions. Ils ont procédé à un inventaire méticuleux du moindre composant et ont pu se baser sur la collection d’autochromes (les premières photographies) du MAK [Musée Albert Kahn] pour restituer les détails du début du XXe siècle. » (Source Le Parisien) Une petite « maison de thé » («Sei-Yu-An», littéralement la «hutte de l’ami pur»), actuellement plantée dans la serre des bonsaïs de l’Arboretum de la Vallée-aux-Loups, à Châtenay-Malabry (arboretum jouxtant la maison de Chateaubriand), rejoindra le Musée Albert Kahn en 2021.
Le « pavillon » avec ses pans de murs bleus et sa bordure de galets noirs au sol.
La « maison ouest » sur pilotis, faite de panneaux blancs dans une structure de bois foncé, avec son toit de chaume et la même rivière de galets noirs marquant la délimitation avec le jardin alentour.
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Le Japon dans la décoration :
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Le portail de bambous, sur l’allée qui traverse le village japonais
La maison à toit de chaume joue à cache-cacje avec le feuillage élégant des arbres originaires du Japon.
Un fascinant cône de gros galets gris (à vue de nez hauteur 1 mètre 50 pour un diamètre de plus de 2 mètres) est le point de départ d’un ruisseau artificiel qui chemine dans un canal de galets pour se déverser dans la pièce d’eau du grand jardin contemporain.
Le jardin contemporain est fait de passages étroits, de petits ponts, de gués et de pas japonais, de marches aménagées sur des escarpements artificiels d’où dégringolent de frêles cascades. Il s’organise autour d’une grande pièce d’eau (peuplée des inévitables gros poissons rouges et blancs…) et donne à chaque mouvement de terrain le charme de la découverte.
Le cône de galets, vu depuis le lac, s’y reflète au milieu des nénuphars.
Vue d’ensemble du lac, avec ses berges de galets alignés, son majestueux hêtre pleureur et son petit pont de bois peint en rouge, typique des jardins japonais.
Les feuilles d’automne dorées s’éparpillent à la surface des eaux calmes ou s’accumulent sur les rives au bas des cascades, retenues par les pierres plates comme des pavés qui enjambent les ruisseaux. Si on évite les jours d’affleuence (mercredis et week-ends), on profite d’un calme presque si parfait que les clapotis
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L’habitat japonais :
À LIRE : L’article de Maïlys Dorn, architecte de l’habitat pertinent, sur le rapport que les Japonais ont à leur maison : « Architecture et habitat : ce que les Japonais ont compris et que l’Occident n’a pas encore compris« . Vous pouvez aussi écouter mon intervention lors du Homer Day organisé par Maïlys, consacré à l’habitat pertinent.
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- Jardins Albert Kahn : adresse et infos pratiques ICI
- Tous les jardins à visiter sur le blog
- Le Japon sur le blog
Merci pour ce superbe reportage.
On s’y croirait !
C’est un jardin très reposant que j’aime moi-même beaucoup où nous nous promenions volontiers en famille.
Je me permets de transférer cet article à ma fille Emmanuelle qui est revenue du Japon vendredi dernier absolument enchantée de cette découverte fabuleuse d’un pays très riche dont elle parlait déjà enfant.
Je t’embrasse.
Jo
Le nom d’Albert Kahn s’écrit K A H N.