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Pour avoir entendu tant de fois répéter « Ferme la porte, ça va sentir dans toute la maison ! », je me suis bien souvent posé la question de l’utilité de la porte de la cuisine. « Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée » : titre d’une pièce de théâtre d’Alfred de Musset et proverbe de sagesse populaire (qui ne fait pas dans la demi-mesure) ; oui, mais est-il vraiment besoin d’une porte ?
L’un des articles les plus consultés de ce blog est « Pour ou contre la salle de bain ouverte sur la chambre ? » écrit à la suite de la chronique déco « Baignoire dans la chambre, intimité au placard ? » (Intérieurs lumineux n°4) . Sans fausse modestie, je peux dire que votre enthousiasme vient probablement du fait qu’il est assez complet. Je souhaite aujourd’hui ouvrir un nouveau débat sur ce qui constitue sans conteste le centre névralgique de la maisonnée : la cuisine.
Attention : article très long mais très consistant !
Un seul espace pour séjour et cuisine: Ligne Open Space de Mobalpa
À l’heure ou le décloisonnement entre la cuisine et la pièce de séjour est considéré comme une condition au bien-être familial voire comme un argument de vente, certaines têtes bien faites spécialistes de l’habitat commencent à remettre en cause le concept (voir en fin d’article la chronique de Caroline Mesnil « Faire une cuisine ouverte : pourquoi c’est une mauvaise idée » ). Faut-il ou non réunir plusieurs fonctions en une seule pièce ? La cuisine américaine doit-elle devenir le modèle de référence ? Je ne veux pas ici plaquer d’idées toutes faites ni faire preuve d’esprit de contradiction étriqué, mais seulement tenter de vous donner un maximum d’arguments pour éclairer vos choix.
A. La cuisine ouverte, un rêve de liberté
Avant propos : On ne s’intéresse dans cet article ni aux appartements haussmanniens dans lesquels un long couloir sépare la salle à manger de la cuisine ni aux grandes maisons bourgeoises dont la cuisine était au sous-sol (dispositions qui ne se justifiaient à l’époque que par le service assuré par le personnel) , ni même à certains pavillons d’entre-deux-guerres dont la cuisine (souvent un rajout) n’est pas à côté de la salle à manger. On ne parlera évidemment ici que de nouvelles constructions ou du décloisonnement possible entre 2 pièces contigües, la cuisine et le séjour ou la cuisine et la salle à manger s’il y en a une.
Cuisine ouverte au design élégant et contemporain, Galéo de Perene.
1. Les avantages d’une cuisine ouverte :
– L’espace : un seul volume entièrement décloisonné est évidemment un gain de place ; non seulement chaque m² est physiquement utilisé (pas de porte, pas de murs, pas de couloir) mais se traduit par une impression d’espace (les 2 pièces réunies semblent visuellement agrandies). – La lumière : comme il est rare que les cuisines bénéficient d’un exceptionnel ensoleillement, puisque l’architecte a logiquement réservé la meilleure exposition à la pièce de séjour, le décloisonnement entre ces 2 pièces permet souvent d’avoir une lumière traversante avec une double exposition. – La fluidité de circulation : une seule pièce plutôt que 2 pour préparer les repas et pour les déguster simplifie grandement le service à table et n’oblige pas à courir « en cuisine » chercher la suite (brûlée ou refroidie !). – La convivialité : Le point fort de la cuisine ouverte ! La tendance de la cuisine ouverte n’est pas (contrairement à celle de la salle de bain ouverte) une mode mais plutôt une évolution découlant logiquement de nos changements de mode de vie. Le travail de la mère de famille en dehors du foyer et le rythme accéléré de nos emplois du temps induisent plusieurs facteurs que l’on ne peut plus ignorer : la cuisine n’est plus le domaine réservé des femmes, la famille a besoin d’un espace grand et chaleureux pour se réunir à l’heure des repas, le temps est compté donc personne n’a envie de perdre en cuisine une bribe de la conversation d’à côté ! – La valorisation immobilière : les logements avec cuisine ouverte sont très prisés ; faire tomber une cloison et réorganiser l’espace peut donc apporter de la plus-value à votre habitation.Bref, une cuisine ouverte, c’est grand, lumineux, pratique et surtout sympathique. Quand chacun met la main à la pâte, que Papa ou Maman prépare le repas pendant que les enfants font gentiment leurs devoirs sur la table commune ou qu’on partage les bons moments de la préparation des confitures au retour d’une promenade familiale, on trouve que la cuisine ouverte, c’est vraiment génial !… Oui, mais, au quotidien, est-ce si simple ? Si la cuisine est ouverte sur le séjour, le séjour est ouvert sur la cuisine : lapalissade pas forcément inutile à rappeler !
Cuisinons en musique ! Photo Thomas Déron sur Maison créative.
2. Les inconvénients d’une cuisine ouverte :
– Les odeurs et les vapeurs : puisque j’ai commencé cet article par là, parlons odeurs. Personnellement, il ne me déplaît pas, au contraire, de respirer les effluves du dîner qui mijote, pourvu que ça ne soit pas une soupe aux choux… ou un gâteau oublié dans le four. Mais je conçois que certains puissent en être indisposés. En revanche, les vapeurs et surtout les graisses ne s’arrêteront pas à la limite virtuelle que vous aurez fixée entre espace préparation et espace dégustation. Si vous tenez à votre canapé et si vous cirer vos meubles à la cire d’abeille plutôt qu’à la graisse d’oie, mieux vaut prévoir une hotte performante ! On oublie aussi fréquemment qu’une cuisine ouverte exige une hygiène irréprochable (poubelles, entretien des canalisations). – Le bruit : casseroles, vaisselle, hotte aspirante, robot ménager, écoulements d’eau, réfrigérateur, lave-vaisselle… autant de raisons de couvrir la conversation qui pourtant vous passionne côté salon (et qui importunent certainement les convives, qu’ils soient invités ou de la maisonnée). – Le rangement : qui dit cuisine ouverte dit obligation de ranger… J’utilise volontairement la même phrase que pour la salle de bain ouverte, mais l’exercice est plus compliqué pour une cuisine qu’on utilise plutôt 3 fois qu’une dans la même journée ! Même si on fait l’effort de ranger au fur et à mesure, de ne pas laisser la vaisselle grasse déborder de l’évier, de remettre en place après usage grille pain et robot (couleurs assorties évidemment), on ne peut cacher à la vue des convives les verres sales éparpillés (rapportés près de l’évier par les invités zélés), les paquets de biscuits d’apéritif entamés (éventrés), la boîte de conserve qui a remplacé à la hâte le coulis maison… Faire disparaître toutes les denrées dans les placards au retour du (super)marché devient un véritable défi. – L’agencement : il exige d’avoir été sérieusement étudié pour ne pas donner lieu à des aberrations. Dîner en rang d’oignons comme au Mac’ Do sur une table desserte collée à un mur n’est pas une preuve de convivialité ! Il ne suffit pas de faire tomber une cloison pour avoir une cuisine ouverte. – La décoration : la cuisine ouverte nécessite de concevoir une décoration d’ensemble harmonieuse dans ses couleurs et ses matières. Soit la cuisine devra disparaître le plus possible (dissimuler tous les éléments derrière des façades discrètes), soit elle devra s’harmoniser avec la pièce de séjour pour que la transition se fasse en douceur (même gamme de couleurs, revêtements de sol et murs assortis). Cela pourra vous paraître anecdotique, mais je vous conseille le test du torchon : un élément dont on ne peut pas se passer en cuisine et qui vient tout gâcher s’il n’est pas soigneusement choisi (nous y reviendrons…). – Les contraintes techniques : la cuisine impose encore plus de contraintes que la salle de bain. En plus des adductions d’eau et évacuations, l’électricité et le gaz exigent de se conformer à des normes précises et nécessitent d’autant plus d’attention que la cuisine n’est pas isolée du reste de la maison ; les travaux seront aussi très importants si vous placez évier ou poste de cuisson en îlot. N’oubliez pas non plus qu’ouvrir une cuisine à l’origine fermée nécessite parfois de s’attaquer à un mur porteur (il faut alors impérativement faire appel à un architecte). – Le coût : La prise en compte des aspects techniques du projet a un coût élevé (adduction d’eau, évacuations, alimentation électrique pour l’induction, ventilation pour le gaz, les graisses et les odeurs…). La nécessité d’une cuisine parfaitement équipée et harmonieuse (nombreux placards de rangements, petit et gros électroménager dissimulé) induit des dépenses supplémentaires parfois importantes.Rangement impératif ! Cuisine Delinia topaze de Leroy Merlin sur Côté maison
3. Les particularités :
– Le studio ou le petit appartement : la question ne s’y pose généralement pas puisque la cuisine est une kitchenette ou un petit coin cuisine qu’il s’agit d’agencer, d’aménager et de décorer au mieux pour qu’il s’intègre bien dans la pièce et ne soit pas source de nuisances. Je peux vous y aider. – La maison de campagne : la cuisine y est en général très grande et la table de repas en fait partie intégrante ; c’est une grande pièce conviviale ou on se retrouve à toute heure de la journée ; on y prépare les repas que l’on partage en famille. – La maison de vacances : l’ambiance y est plus détendue et les contraintes de la vie quotidienne moins stressantes ; la cuisine ouverte y devient une quasi-évidence pour de bonnes soirées improvisées entre amis. – Le loft : il est par définition décloisonné. Si on a choisi d’habiter un loft, c’est qu’on aime les « open spaces ». – La définition du séjour : la question de la cuisine ouverte ne se pose pas dans les mêmes termes si le logement n’a qu’une pièce de séjour pour 2 fonctions (repas et salon) ou si vous disposez d’une salle à manger et d’un salon séparé. – L’existence d’un cellier ou d’une arrière-cuisine : cette pièce supplémentaire permet de réduire un certain nombre de contraintes (bruit, rangement, coût) et d’envisager plus sereinement un espace ouvert cuisine-séjour.Cuisine ouverte d’esprit campagne, Art & décoration août 2014
B. séparer sans trop cloisonner
J’en reviens à la phrase « Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée » ou, dans le cas qui nous intéresse « Il faut qu’une cuisine soit ouverte ou fermée ». Je désapprouve ! En matière d’agencement de l’espace, rien n’empêche de mettre en place des solutions intermédiaires. C’est probablement la seule façon de valoriser les avantages d’une cuisine ouverte tout en minimisant ses inconvénients. Il existe sûrement autant de solutions intermédiaires que de logements différents, mais je vais essayer de les classer en les accompagnant d’illustrations. J’espère que vous y trouverez arguments et inspiration.
Avant tout, définissez vos priorités : pour moi, ce serait cacher le plan de travail car c’est l’endroit où le désordre de la cuisine a tendance à se concentrer, mais pour d’autres ce pourrait être empêcher la diffusion des odeurs tout en gardant un visuel sur la pièce d’à côté ou réduire au maximum la distance de la table de repas au lave-vaisselle.
1. La cuisine partiellement décloisonnée : c’est le cas le plus simple. La cuisine est une pièce jouxtant le séjour ; la cloison est simplement partiellement abattue pour former un seul grand espace mais la disposition permet néanmoins de dissimuler le plan de travail à la vue depuis le salon.
Cuisine semi-ouverte vert mousse (Darty)
2. La séparation par un îlot ou un bar : C’est la solution la plus fréquemment employée car elle permet une implantation dans presque n’importe quelle configuration de l’espace, que la cuisine soit installée dans un renfoncement (ancienne cuisine séparée décloisonnée) ou qu’elle soit délimitée au sein d’un « open space ».
Cuisine ouverte avec îlot repas en espace semi-ouvert (Mobalpa)
Cuisine ouverte avec îlot en espace ouvert(Floating Spaces, Siematic)
3. L’utilisation de la structure architecturale : certaines configurations permettent d’utiliser des éléments porteurs, comme des piliers ou des poutres, pour servir de délimitation à la cuisine ; celle-ci peut aussi être distinguée de la place dévolue au séjour par une différence de niveau du sol (marche qui peut contenir les gaines techniques) ou du plafond (faux plafond permettant un éclairage spécifique).
Une cuisine astucieuse sous la charpente, Les idées de Côté Est pour réveiller une déco (Côté maison novembre 2014) ; séparation par une structure de colombages, Marie Claire maison via Prenons le temps ; « Cuisines : 15 idées qui changent tout » (Côté Est juin-septembre 2014)
4. Les cloisons partielles originales : Paravents, claustras, persiennes, étagères… Il y a mille et une façons de composer des cloisons fixes ou mobiles entre 2 pièces… Vous en trouverez bien sûr d’autres dans « Pour ou contre la salle de bain ouverte sur la chambre ?».
Cloison amovible aromatique (Modulak de Geom, Castorama) ; séparation par un meuble bibliothèque ouvert côté salon (cuisine FS-Xylo, Leicht) ; séparation par une cloison modulable avec supports de bacs à fleurs pour un mur végétalisé (cloison Solutio -espace de verdure, Castorama) ou par des persiennes (cloison amovible à lames orientables Kacha, Castorama) ; séparation par d’anciennes portes récupérées sur le blog Atelier rue verte .
5. Les portes coulissantes : Je vous fais grâce de la porte de saloon, un peu typée années 80, pour vous montrer plutôt des portes coulissantes, plus contemporaines. Pleines ou vitrées, transparentes ou translucides, elles présentent l’avantage de dissimuler totalement la cuisine lorsqu’on le souhaite ou de rester ouvertes malgré les courants d’air… On peut bien sûr aussi utiliser des portes à galandage qui disparaissent complètement dans la cloison.
Porte en bois brut suspendue sur un rail métallique, « Les jolies portes coulissantes » sur Déco crush ; pour une large ouverture, double porte coulissante en bois et verre translucide, Philippe Hurel sur Côté maison.
6. Les verrières : Il a déjà été beaucoup dit sur le sujet (sauf sur mon blog !) : les articles ne manquent pas pour vanter les mérites esthétiques de ces grandes baies vitrées qui laissent passer la lumière tout en protégeant des odeurs et des bruits. Comme une cloison pleine, elles peuvent fermer totalement l’espace de la cuisine ou être percées de portes ou d’ouvertures passe-plats. Elles s’adaptent facilement à la plupart des espaces, à condition de savoir choisir l’emplacement adéquat et le type de structure.
Verrière à montants métalliques d’esprit industriel, avec bar ouvrant sur le salon, sur Côté maison ; verrière de bois qui allie lumière et double circulation sur Acoustic garden ; dans un esprit campagne plus qu’industriel, verrière en bois peint en blanc avec porte coulissante sur Le journal des femmes .
7. Les petites ouvertures : De l’ouverture totale de mes premiers exemples, on arrive à des trouées de petite taille… Un simple passe-plat ouvert entre la salle à manger et la cuisine permet de faciliter les gestes quotidiens si la porte est mal positionnée. Une fenêtre encastrée en imposte peut offrir un visuel qui permettra à la cuisinière de ne pas se sentir trop isolée et de jeter un œil sur les allers et venues dans le salon !
Grande fenêtre de récupération utilisée en imposte entre la cuisine et le séjour sur Lovely Life via Frenchy Fancy.
Voilà, vous avez (presque) toutes les cartes en mains pour étayer votre jugement. Mais n’oubliez pas que : chaque cas est unique parce que vous n’avez ni le même mode de vie ni exactement le même logement que votre voisin ; on a souvent besoin d’un regard extérieur pour trouver la bonne solution ou se conforter dans un choix. L’ important est de se sentir bien chez soi. SOS Conseils déco ? À TOUS LES ÉTAGES est là pour vous aider !
Ikea la cuisine qui va partout ! (ce n’est pas moi qui le dit, c’est My new deco !)
À lire ou à relire :
« Open spacing, hiving, nesting, color zoning… What’s that ? » (5 avril 2012) « Tendance agencement & déco n°1: open spacing ou hiving » (11 avril 2012): Le hiving est l’art d’aménager son intérieur pour recevoir dans un espace fluide. « Tendance agencement & déco n°2: du cocooning au nesting » (17 avril 2012): le nesting consiste à recréer une ambiance chaleureuse dans un espace ouvert. « Pour ou contre la salle de bain ouverte sur la chambre ? » (25 février 2014) « Prof d’histoire-déco » (16 juillet 2014) « Cloisonner sans isoler : c’est possible ! » ( 18 février 2014) par Nat sur NAT et NATURE « Pourquoi il ne faut plus faire de cuisine ouverte ! » (9 octobre 2014) par Caroline Mesnil sur CÔTÉ MAISON « Faut-il une cuisine ouverte quand on vit en couple ? » (4 novembre 2014) par Anne Eveillard sur CÔTÉ MAISON « Gérer ses priorités : un mythe ? » (13 octobre 2014) par Laurence Einfalt sur S’ORGANISER C’EST FACILE ; cet article vous aidera à définir vos priorités avec l’exemple très concret de la préparation d’un repas.Une cuisine comme une boîte sur le blog Déconome : « 20 façons d’améliorer sa cuisine soi-même » (excellent article paru le 9 décembre et que je rajoute avec joie à ma sélection ; photo Benjamin Moore)
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Très intéressant, comme toujours ! Si les arguments odeurs et désordre m’étaient familiers, j’avoue que je n’avais pas pensé au bruit, et que je trouve ça assez convainquant ! L’option que je préfère, tout compte fait, c’est la cuisine fermée mais avec une grande verrière style indus’ donnant sur le séjour : ça me semble un bon compromis pour être bien tranquille dans sa cuisine/dans son salon tout en n’étant pas isolé ! (même si ça apporte d’autres contraintes : encore plus de carreaux à laver !!!)
Ah, je n’avais pas pensé à cet aspect ménager des choses ! Encore une contrainte à intégrer dans les arguments de réflexion…
Moi aussi c’est la première chose à laquelle je pense quand tu parles de verrière : pour ça aussi il faut avoir une bonne hotte, rien de pire que les vitres de cuisine toutes grasses…
Super article, comme d’habitude, et malgré la longueur, on arrive à la fin presque sans s’en apercevoir !
Je suis surprise d’apprendre que les cuisines ouvertes sont très prisées, pour moi c’est un point négatif 🙂 En revanche, ma cuisine actuelle était à l’origine une pièce aveugle, on y a donc percé un passe-plat à la taille d’une fenêtre, et c’est effectivement un bon compromis. Le rêve serait d’y installer une fenêtre « fonctionnelle », pour pouvoir fermer quand c’est nécessaire, mais ce n’est pas au programme…
Merci Lauriane pour ta contribution et merci d’avoir lu l’article jusqu’au bout ! Une large ouverture passe-plats est en effet une solution intermédiaire satisfaisante.
L’argument du bruit des appareils ménager n’est pas mauvais, mais il faut quelque peu le tempérer : en effet, si l’électroménager est encastré, le bruit des différents moteur est bien moindre.
J’ai lu avec intérêt votre article (je suis adepte totale de la cuisine ouverte), et je reste sur mon idée : si on aime beaucoup beaucoup cuisiner tous les arguments d’odeurs/bruits/rangement sont vraiment à prendre en compte et à mesurer, si comme moi on fait très simple et basique, cela est bien moins important…
J’avais lu l’article de Côté Maison que vous citez, et franchement je le trouve tellement rétrograde. On a l’impression qu’il a été écrit dans les 60′ !
Merci beaucoup de votre intéressante contribution.
La cuisine ouverte serait-elle une preuve de progrès en matière d’architecture comme le nombre de rond-points dans une ville semble être devenu une preuve de développement économique en matière d’urbanisme?!
Votre apport à la discussion montre bien combien il est important de définir ses priorités et d’adapter l’agencement de la cuisine au mode de vie de la famille. merci !
Article très complet et très intéressant. Je te dirais qu’ici en Amérique du Nord, la question ne se pose même pas. Les gens qui comme moi ont une cuisine fermée font carrément pitié car la norme est devenue la cuisine ouverte avec grand îlot. Mais moi je ne la changerai pour rien au monde. J’adore ma petite cuisine fermée, avec ma table et mes chaises. Je vais la rénover en gardant la disposition à l’identique……les québecois me prennent pour une folle !!
Comme ça, on reconnait que tu es bien française!!!
J’ai rajouté la photo de cuisine bleue à la fin de mon article parce que le concept de cuisine-boîte manquait à mon exposé et que j’aime beaucoup l’idée de peindre dans une couleur qui tranche (c’est vrai que ça fait bien diversion!). Merci Stéphanie!
Et bien moi, je n’aime pas du tout les cuisines ouvertes. J’aime qu’une cuisine soit une cuisine, et qu’un torchon soit visible, un grille-pain pas assorti ! Par contre, je n’aime pas non plus avoir une table de salle à manger dans le séjour et faire des navettes entre la cuisine et cette table. Manger dans le séjour ne me plaît pas non plus. Mon rêve n’est pas réalisé par manque d’espace suffisant : c’est ce que vous appelez « la maison de campagne ». Une grande cuisine, avec une grande table qui ne soit pas collée aux éléments techniques. Une pièce dans laquelle prendre tous les repas, même avec des invités. Parce que ce serait tellement beau et chaleureux qu’on n’aurait pas idée de manger ailleurs. Une grande table où s’installer spontanément, de l’espace pour cuisiner seule ou à plusieurs. Une pièce lumineuse, l’âme de la maison.
Mais je rêve, je rêve …..
Ah, voilà une prise de position bien tranchée mais intéressante ! Verbaliser son rêve est toujours un premier pas vers une réflexion constructive… Une grande cuisine-salle-à-manger en rétrécissant l’espace dévolu au séjour ?
Oui, c’est exactement cela. Les tables dites « de salle à manger » plus chaises servent relativement peu pour l’espace qu’elles occupent. Sauf à être transformées de façon quasi permanente en table-bureau ou espace jeu des enfants. Alors, quand on veut y prendre un repas, il faut tout déménager, c’est fastidieux. L’accueil à l’improviste perd de sa spontanéité et de son naturel. C’est ce que je ressens personnellement.
Tout est une question d’espace dont on dispose encore une fois. L’idéal pour moi serait une très grande cuisine qui fait aussi office de salle à manger, un espace convivial et cosy, avec, dans mes rêves, une belle cheminée. En revenant à la réalité des appartements parisiens, la cuisine ouverte permet de gagner de l’espace et de la clarté en décloisonnant. C’est l’option que nous avons choisie. Mais la cuisine n’est pas complètement ouverte, les éléments techniques sont cachés derrière le pan de mur conservé et un immense bar en forme de goutte de 2,5m sur 1,20m au plus large masque aussi la vue depuis le salon. La crédence est un miroir qui reflète les arbres du square sur lequel nous donnons, ce qui accentue l’effet d’espace. Cela nous a permis d’avoir une pièce à vivre d’environ 55m2, très agréable et conviviale. C’est vrai qu’à la conception tout doit être analysé pour contourner les inconvénients que vous citez et qui sont bien réels! Le budget électroménager a été aussi conséquent pour qu’il soit beau autant que performant. Et l’ordre doit être exemplaire si l’on veut garder l’esthétique intacte. Pour moi, cela vaut aussi pour les cuisines avec verrière que j’aime beaucoup aussi.
Merci Elisa pour ce commentaire qui confirme la nécessité de bien concevoir le projet en amont pour réduire au maximum les nuisances. La crédence en miroir est une excellente idée si elle ne fait pas voir en double le désordre du plan de travail !
Une cuisine ouverte est de suite plus conviviale car elle est accessible depuis le salon et ne laisse pas la cuisinière toute seule lors de la préparation des repas.
Bonjour
Après avoir déménagé 9 fois et eu les deux types de cuisine ouvertes et fermées, je rêve pour ma prochaine maison d’une grande cuisine…fermée !!!
Je ne supporte plus ma cuisine ouverte actuelle. Et comme Slow down, mon idéal est une pièce unique faisant office de cuisine et salle à manger. Et donc d’un grand volume permettant un cadre convivial. Pour le côté rangement et bazar lorsque les invités dînent dans cette pièce unique, je souhaiterais un grand cellier attenant permettant de débarrasser tout l’électroménager qui d’habitude trône sur les plans de travail.
Aussi, quand il sera temps de chercher la nouvelle maison je prendrais tout mon temps, quitte à chercher plusieurs années s’il le faut, car cela sera sans doute le dernier déménagement. Et je ne souhaite pas finir ma vie dans un aménagement qui me taperait sur le système tous les jours.
J’ai des amis qui ont cherché leur maison idéale pendant 4 ans et croyez moi, quand on voit ce qu’ils ont déniché, cela vaut vraiment la peine de patienter aussi longtemps.
Merci beaucoup Michelle pour cette contribution et pour votre inscription au blog ! J’aime la solution du cellier ou « arrière-cuisine » (ce mot me fait rire car il me fait penser à « arrière-grand-mère »… mais n’y a-t-il pas de bonnes choses à garder du passé ?). Je souhaite que vous trouviez la maison de vos rêves. Il est presque toujours possible d’ouvrir ou fermer une cuisine, si on est propriétaire bien sûr. Mais, même en location, on peut faire pas mal d’aménagement qui permettent de se sentir bien chez soi (personnellement, je viens de faire mon 12ème déménagement !).
A bientôt sur le blog et bons préparatifs de Noël !
Les hottes classiques dites à recyclage filtrent assez bien les fumées grasses mais peu les odeurs même avec des filtres à charbon, privilégiez une hotte à extraction externe sinon attention au choux-fleur !
Article qui m’a bien plu ! J’ai une cuisine ouverte qui donne sur un double séjour. Je n’en peux plus …. Résultat, nous avons demandé à un architecte d’intervenir. Nous aurons une cuisine avec arrière cuisine. La cuisine aura une ouverture de 100cm sans porte qui donnera sur la salle à manger. Le salon lui deviendra tranquille sans être trop loin.
Merci beaucoup pour ce témoignage qui corobore en grande partie mes constatations. C’est étonnant, quand je regarde des émissions type « Chasseurs d’appart' » ou « Recherche appartement », les clients veulent 9 fois sur 10 une cuisine ouverte, mais quand je vais chez mes clients ils tiennent beaucoup à leur cuisine (presque) fermée !!!
cuisine fermée sans table avec passage de 90 cm et porte a galandage sur la salle a manger que du bonheur;
je trouve que c’est parfaitement convivial et chacun a sa place j’ai vécu 40 années avec une grande cuisine a vivre et nous occupions trés rarement notre salle a manger. je ne supporte plus les cuisines ouvertes ;voir la maitresse de maison cuisiner
lorsque je suis invité me met peu a l’aise et me coupe l’appétit !
J’approuve : la porte à galandage, c’est le bonheur !!!
Un exemple de double porte à galandage dans une de mes réalisations ici : http://www.decoatouslesetages.fr/realisations/nouvelle-cuisine-dans-une-maison-a-antony/
Avoir une grande cuisine fermée ou une grande famille peut manger, le top, salon toujours propre, cuisine toujours vivante… mais en ville c’est plutot petite cuisine et on se débrouille pour manger dans le salon. A la limite, au mieux, on peut s’assoir à 2 dans la cuisine et c’est déjà bien. Entre les reves et la réalité, il y a le porte-monnaie 😉 Je partage l’avis qui me semble général : je n’aime pas du tout les cuisines ouvertes, c’est comme dans le milieu professionnel : je n’aime pas le glissement des taches, à la maison c’est pareil : la cuisine c’est la cuisine, le salon c’est le salon, et la chambre c’est la chambre… on fait ce qu’on peut toutefois 😉
Votre article et votre blog sont très intéressants, bien écrit et agréablement illustré. Je viens de le découvrir grâce au Homer Day (en replay)
J’ai moi même une cuisine fermée mais sans porte, assez spacieuse, nous pouvons y manger à six ; aimant cuisiner j’y passe beaucoup de temps . Lorsque nous sommes nombreux nous nous installons dans la salle à manger et je n’arrive pas à suivre toutes les conversations, mais cela m’offre aussi des temps d’echanges plus intimes autour des préparatifs ou de la vaisselle avec les invités qui veulent se rendre utile se dégourdir les jambes ou échapper à la conversation côté salle 😊
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