Exercice n°1 : Analyse de texte
Extrait d’un article du magazine Maison actuelle (n°26, mai-juin 21012) relatant l’interview d’une agence en architecture, […] Architectes..
« En effet, si nos projets sont conçus pour s’insérer harmonieusement dans le continuum des tissus géographiques, urbains ou domestiques qui leurs préexistent, ils affichent, concilient et réalisent l’ambition double d’une architecture à la fois pragmatique et esthétique. Pour chaque site compris dans sa singularité, ces projets manifestent, dans leur variété, une éthique architecturale qui se saisit des contraintes réglementaires, environnementales et économiques autant que des désirs du futur utilisateur, dans un souci constant de recherche de matériaux innovants, de création de volumes généreux, de flux lumineux, de formes fonctionnelles, légères et dynamiques jusque dans le détail. Au fil de nos différentes productions, s’affirme l’unité de notre architecture qui fonde l’identité esthétique de […] Architectes dans le respect des territoires conquis : en générant une circulation fluide de la lumière et des êtres dans des espaces épurés aux contours sobres et doux, nous inventons des formes oniriques, mais signifiantes du lieu qu’elles intègrent, et incitons ainsi les regards à y investir, à y projeter leur propre imaginaire. »
Question 1 : Vous analyserez la logique grammaticale des phrases de cet extrait en précisant s’il s ‘agit de phrases simples ou de phrases complexes.
Question 2 : Donnez un ou plusieurs adjectifs qualificatifs qui vous semblent décrire au mieux le style employé par l’auteur.
Question 3 : Expliquez en quoi ce document reflète ou non l’affirmation de Boileau « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément ».
Exercice n°2 : Exercice d’écriture « dans le style de… »
En utilisant le vocabulaire et les expressions couramment utilisés dans le domaine de la décoration, vous écrirez un texte court expliquant les fondements philosophiques des techniques décoratives mises en œuvre par le département Architecture intérieure de l’agence […] Architectes.
Vous avez 4 heures !
PS : En dépit des apparences, le texte ci-dessus n’est ni une invention ni une production générée par le Pipotron ! Il est réellement extrait du magazine cité ! Si certains d’entre vous veulent s’essayer à un ou plusieurs des exercices proposés dans cette petite dérision improvisée, ce sera une joie de vous lire et de publier votre prose « Pipo déco » ! Envoyez-moi votre participation. En espérant que les vrais sujets du bac utiliseront un vocabulaire moins abscons…
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oulala !…ça me donne mal à la tête et des sueurs froides, cet exercice, donc tu n’aura pas ma copie !!!
Je passe mon tour….
Pour nos enfants demain le dernier jour…..
Douce soirée…
Au plaisir de te lire….
Volila que surgit de ma mémoire mon professeur de lettres de seconde qui ne cessait de répéter « enfin Malherbe vint »…..
Enfin Malherbe vint, et, le premier en France,
Fit sentir dans les vers une juste cadence,
D’un mot mis en sa place enseigna le pouvoir,
Et réduisit la muse aux règles du devoir.
Par ce sage écrivain la langue réparée
N’offrit plus rien de rude à l’oreille épurée.
Les stances avec grâce apprirent à tomber,
Et le vers sur le vers n’osa plus enjamber.
Tout reconnut ses lois; et ce guide fidèle
Aux auteurs de ce temps sert encor de modèle.
Marchez donc sur ses pas; aimez sa pureté,
Et de son tour heureux imitez la clarté.
Si le sens de vos vers tarde à se faire entendre,
Mon esprit aussitôt commence à se détendre,
Et, de vos vains discours prompt à se détacher,
Ne suit point un auteur qu’il faut toujours chercher.
Il est certains esprits dont les sombres pensées
Sont d’un nuage épais toujours embarrassées;
Le jour de la raison ne le saurait percer.
Avant donc que d’écrire apprenez à penser.
Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Surtout qu’en vos écrits la langue révérée
Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.
En vain vous me frappez d’un son mélodieux,
Si le terme est impropre, ou le tour vicieux;
Mon esprit n’admet point un pompeux barbarisme,
Ni d’un vers ampoulé l’orgueilleux solécisme.
Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin
Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain
Nicolas Boileau, L’art poétique, chant I, v.131-162
Merci LAURE de nous « reconnecter » régulièrement avec le BEAU.
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Oh Natalie, comme ton message me fait plaisir ! A te lire, Nouméa me semble moins loin… Merci de nous permettre de relire ces vers d’une exceptionnelle limpidité; J’espère qu’ils auront éclairé la réflexion des premières appelés à « plancher » sur le thème de la poésie. Laure